Quels sont tes influences en tant que lecteur et auteur de Bande Dessinée ?
Ce sont les mêmes. Il y a deux genres d'auteurs qui m’intéressent : ceux qui sont méticuleux, précis, avec un dessin académique et une narration fluide, comme Hergé ou Chaland et il y a ceux qui sont atypiques comme Robert Crumb, Daniel Clowes ou Chris Ware. J'aime beaucoup les romans graphiques américains, en fait.

Comment est né ton personnage Le frustré ?
Avant de créer le personnage, je me suis préoccupé de l'histoire et il est né de celle-ci. Il est un peu jeune, bordélique et timide. Il s'apparente un peu au Jeune Albert de Chaland.

Tes récits sont-ils autobiographiques ?
Le fond des histoires est très fantaisiste mais le personnage me ressemble lorsque j'étais adolescent. J'avais un complexe d'infériorité et je faisais autant de gaffes que lui. Je pense que ce qu'il y a de plus extraordinaire dans la vie, c'est la relation amoureuse. Au travers de ces récits, les gens ont l'impression d'avoir vécu, comme les personnages, les même histoires, les même frustrations. Et c’est ce qui me semble important.