Au fil des jours et des pages, Fifi pose l’acuité de son regard sur des instants faussement anodins, sur les soucis qui l’accablent et la complexité sournoise du quotidien. Le carnet nous dévoile des instantanés d’une ville du royaume des Belges, brossés abruptement et sans complaisance. On y côtoie la faune locale. On y respire l’odeur humide et chargée de la Belgique et de la Wallonie. Il y fait gris et toujours pluvieux... Quelques fois, le trait du crayon est posé et l’histoire est rendue avec distance. À d’autres moments l’anecdote est saisie sur le vif, ébauchée dans le cahot d’un omnibus surchauffé qui relie Liège à Jemelle, dans un bus faisant la jonction Florenville-Marbehan, sur le coin de table du buffet de la gare d’Arlon, ou de la salle à manger de la mère Sadzot.